Vidéo DV, 6m 50s, 2013

The Searcher, un projet photographique et filmique de l’artiste Michel Depatie, qui rend hommage au cinéaste Wim Wenders et à son film L’état des choses, réalisé en 1982 (Lion d’or de Venise) et qui marquera un point tournant dans la carrière du cinéaste. L’état des choses évoque la grande difficulté des cinéastes indépendants à affronter la machine hollywoodienne.   

L’état des choses prend l'affiche en 1983 au cinéma Outremont, alors véritable mecque du cinéma de répertoire à Montréal. Pour le jeune Michel Depatie, la rencontre avec le cinéma de Wenders sera déterminante dans le choix de sa carrière artistique. Il commence dès lors des études en scénarisation, puis en production cinématographique à l’Université Concordia. 

Trente ans plus tard, Michel Depatie prend la route et revisite les deux lieux de tournage de L’état des choses : d’abord Sintra, en banlieue de Lisbonne, puis Los Angeles. À Sintra, l’hôtel abandonné du film a été complètement rénové et est devenu un important lieu de villégiature. Seul le maître d’hôtel rappelle une époque révolue. À Los Angeles, Depatie retrouve l’endroit de la dernière scène du film où le réalisateur allemand et son producteur américain perdent la vie. 

De son périple, Depatie ramène le projet The Searcher, composé d'une quinzaine de photographies et d'un court métrage de 6 minutes, véritable clin d’œil au cinéma de Wenders. En réalisant une performance sur ces deux lieux, Michel Depatie poursuit le questionnement du film de Wenders sur l’avenir du cinéma d’auteur face à l’industrie cinématographique. 

Michel Depatie dédie son court-métrage à deux Montréalais qui ont marqué et marque toujours notre culture cinématographique : Claude Chamberland, cofondateur et programmateur du Festival du Nouveau Cinéma, et Roland Smith, aujourd’hui directeur et programmateur du cinéma du Parc, autrefois  propriétaire passionné et tenace du cinéma Outremont.